La fièvre

La fièvre n'est pas un mal en soit.  Elle est en fait presque une bénédiction.  Étrange comme affirmation, n'est-ce pas ?  C'est que la société présentement l'a "démonisée", en prenant la petite partie négative qu'elle possède et la gonflant en nous la faisant passer que pour du négatif.  Mais on oublie le positif de cette affection.  La voici.

La fièvre est un moyen de défense noble de l'organisme.  En augmentant la température corporelle, le corps n'est plus un milieu propice à la multiplication des microbes.  De plus, ce milieu plus chaud rend l'activité des globules blancs plus efficace.  En augmentant la température corporelle, un autre mécanisme de défense se déclenche:  la sudation.  Suer aide le corps à expulser les microbes par le biais de la sueur.

Donc, la fièvre nous aide à guérir.  Sous cet angle, on peut considérer que les médicaments contre la fièvre empêchent l'organisme à bien faire son travail.

Mais comme toute chose, la fièvre n'a pas que du positif.  Voici maintenant son côté négatif.  Si le métabolisme du corps se dérègle, il est possible que la fièvre augmente trop.  Une fièvre au delà de 42 degré chez l'adulte, ou 41 degré chez l'enfant, empêche l'activité de certaines enzymes du corps, et peut provoquer des lésions permanentes à certains organes, notamment au cerveau  et au coeur.

La fièvre peut aussi amener la déshydratation, si on ne boit pas assez de liquide.

Personnellement, je préconise une saine gestion des médicaments.  Donc, lorsque moi ou un jeune membre de ma famille fait de la fièvre, je surveille la température corporelle régulièrement, boit beaucoup d'eau, et attend que ça passe.  Si la fièvre augmente trop, bain d'eau froide pour la faire baisser.  Si les bains sont inefficaces, c'est seulement là que je sors les médicaments contre la fièvre.  Ça fait plus de 3 ans qu'aucun membre de ma famille n'en ont pris.  Pas parce que j'aime particulièrement l'état fiévreux.  Au contraire.  Mais laisser l'organisme combattre ainsi coupe de beaucoup la durée de la maladie.

Les Amérindiens avaient  une technique très intéressante pour guérir la maladie.  La sudation.  Ils buvaient beaucoup d'eau, se cachaient sous d'épaisses peaux et fourrures, et buvaient des tisanes pour se faire suer.  Quelqun restait tout près pour vérifier que la personne ne dépasse pas le seuil critique des 42 degrés.  On surveillait les symptômes classique de délire, étourdissement, convulsions.  Et refroidissait la personne le cas échéant.  Je pratique cette technique, et l'apprécie beaucoup.  Sur ma personne, la maladie ne dure jamais plus de 24 heures avec cette technique.

Malgré tout, je ne la recommanderais pas pour des bébés.  Leur corps est si petit, et leur organisme est plus sensible et plus fragile.